Guide des labels environnementaux de l’immobilier

Avec la prise de conscience croissante des enjeux environnementaux, le secteur de l’immobilier s’est engagé dans une transformation notable. L’objectif est de réduire son empreinte carbone tout en améliorant la performance énergétique des bâtiments. Parmi les leviers utilisés pour y parvenir, les labels environnementaux et certifications occupent une place centrale. Mais quels sont ces labels ? Qui les délivre ? Lesquels choisir et qu’est-ce que cela implique ? Tourny Meyer vous aiguille.

Pourquoi les labels sont essentiels dans l’immobilier ?

Comme dans d'autres secteurs, tels que l'alimentaire ou le textile, l'immobilier n’échappe pas à l'abondance de labels, certifications et réglementations. Ces nombreux critères, parfois similaires, peuvent rapidement prêter à confusion. Si tout le monde connaît le DPE (Diagnostic de Performance Énergétique), qui permet d’évaluer rapidement la performance énergétique d’un bâtiment, il ne permet pas d’entrer dans le détail et la subtilité.

Les labels environnementaux de l’immobilier vont donc plus loin. Ils prennent en compte des aspects bien plus larges : l'empreinte carbone, l'usage de matériaux biosourcés, les méthodes de construction respectueuses de l'environnement mais aussi la qualité de l’air et le bien-être des futurs occupants.

Ces certifications offrent des indications précieuses aux investisseurs, leur permettant de distinguer les bâtiments réellement durables et performants des autres. Ils favorisent des choix plus responsables et sont gages de transparence. D’un point de vue commercial, ces distinctions servent également d’arguments solides pour valoriser l’immobilier bas carbone et ces biens sur le marché.

Certifications et labels : des repères fiables

Face au changement des pratiques et au développement d’un immobilier plus durable, divers labels sont apparus. Chacun se base sur des critères précis afin d’apporter des repères clairs et compréhensibles à tous. Ils permettent d’investir dans l’immobilier d’entreprise de façon éclairée. Voici donc les principaux labels bas carbone à connaître :

Label BBCA

Créé en 2015, le BBCA (Bâtiment Bas Carbone) est une référence et parmi les premiers apparus. Il certifie les bâtiments à faible empreinte carbone, en prenant en compte l’ensemble du cycle de vie du bâtiment, de la construction à l’exploitation. Il se base sur 4 piliers où des émissions de carbone sont évitées : la construction, l’exploitation, le stockage de carbone (utilisation de matériaux bio-sourcés) et l’économie circulaire (réemploi de produits, déconstruction sélective).

Label E+C-

Le label E+C- (Énergie Positive et Réduction Carbone) a été créé par le Ministère du Logement dans l’optique de la RE 2020 (Réglementation Environnementale 2020). Il combine 2 indicateurs, et attribue ainsi une note, de 1 à 4 pour la performance énergétique et 1 ou 2 pour la réduction des émissions carbone. Au-delà des performances énergétiques, on parle ainsi de performances environnementales.

Le BREEAM

Le BREEAM est label international qui évalue l’éco-responsabilité des bâtiments. Il signifie “Building Research Establishment Environmental Assessment Methods” soit “méthode d’évaluation de la performance environnementale”. C’est un label reconnu pour sa rigueur et son caractère complet. En effet, il s’appuie sur une évaluation approfondie des bâtiments, notamment en termes de gestion de l’eau, de la qualité de l’air, de l’efficacité énergétique et du choix des matériaux. Le niveau de performance est le suivant : pass, good, very good, excellent ou outstanding.

Label allemand Passivhaus

Le label Passivhous Passivhaus est relative aux constructions passives en énergie. En d’autres termes, ce label est attribué au bâtiment neuf ayant une consommation énergétique très faible, inférieurs à 15 kWh/m²/an. Il requiert également un haut niveau de confort et des coûts maîtrisés. Les bâtiments certifiés Passivhaus sont conçus pour être hautement isolés et pour minimiser les besoins énergétiques, en s’appuyant sur une ventilation mécanique contrôlée et une optimisation des apports solaires.

La certification HQE Bâtiment Durable

HQE, Haute Qualité Environnementale fait partie d’une famille de certifications délivrée par Certivea, leader nationale pour la labellisation des bâtiments tertiaires. Cette certification vise à optimiser les performances environnementales, mais aussi sociétales et économiques des bâtiments. Elle se décline en 3 certifications : Construction, Rénovation et Exploitation.

Label Bâtiment biosourcé

Le label Bâtiment biosourcé récemment mis à jour en 2024, certifie l’usage significatif de matériaux issus de la biomasse (bois, chanvre, paille…) dans les bâtiments neufs. Il attribue un niveau (1, 2 ou 3) selon le carbone stocké par m² et vise à réduire l'empreinte carbone, préserver les ressources et soutenir l’économie locale. C’est un label délivré une nouvelle fois par Certivea.

Il existe de nombreuses autres certifications relatives à la construction et à l’immobilier. En plus du facteur environnemental, le bien-être, la biodiversité ou encore la connectivité peuvent être pris en compte.

Réglementations : RE 2020 et neutralité carbone 2050

Au-delà des labels et certifications, l’immobilier est également encadré par un cadre réglementaire strict, de plus en plus orienté vers la performance énergétique et environnementale. Ces normes, fixées par les pouvoirs publics, viennent renforcer les exigences en matière de construction, de rénovation et de gestion des bâtiments. Ce sont des feuilles de route et repères, en termes de législation, de financier, mais aussi d’avenir et de santé de la planète.

Tout d’abord, il y a la norme RE 2020. En effet, la France est passée d’une réglementation thermique (RT 2012), à une réglementation environnementale plus ambitieuse et existante. Elle concerne les bâtiments neufs et a pour objectif de limiter les impacts de la construction, tout en assurant confort et faibles consommations énergétiques. Cette réglementation est en vigueur depuis le 1er janvier 2025.

L’immobilier bas carbone s’inscrit également dans l’objectif de neutralité carbone d’ici à 2050. Cela signifie équilibrer les émissions de gaz à effet de serre avec leur absorption. Autrement dit, la France souhaite émettre seulement ce que la planète peut absorber naturellement ou avec des technologies de captage du CO2. Les secteurs des transports, de l’industrie mais aussi de l’immobilier sont les premiers concernés.

Encadrer les pratiques et encourager le changement : voilà les principaux objectifs de ces mesures. Particuliers, professionnels, constructeurs ou utilisateurs, chacun est concerné et peut faire le choix d’un immobilier plus durable.

Quel label immobilier choisir ?

Mais alors, vers quel label se tourner pour investir dans l’immobilier  ? L’idée n’est pas forcément de se focaliser sur un label environnemental précis mais plutôt d’avoir en tête des critères, sur lesquels on peut être plus ou moins flexibles. Présence d’espaces verts ou utilisation de matériaux recyclés : vos envies et critères guideront un choix éclairé, et les labels seront des repères parmi les offres du marché.

Chez Tourny Meyer, nous vous accompagnons dans la recherche de locaux immobiliers durables, certifiés et performants. Contactez-nous pour approfondir le sujet et choisir les solutions adaptées à vos besoins.

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